Coucoo Grands Reflets

Chez Coucoo Grands Reflets, nous créons pour nos cabaneurs un moment hors du temps, une déconnexion totale au cœur de la nature.

A Joncherey, dans un espace Natura 2000, venez vivre une expérience insolite en séjournant dans l’une de nos 25 cabanes flottantes ou perchées.

En couple, en famille, entre amis vous apprécierez la quiétude de notre éco-domaine, nos hébergements peuvent accueillir 2 à 6 personnes.

La gastronomie locale sera à l’honneur avec les dîners et les petits-déjeuners livrés directement sur votre cabane et concoctés par les restaurateurs et boulangers des villages voisins.

Nous vous proposons également une sélection d’activités telles que la pêche, les balades à pied, à vélo, en barque, les cours de yoga, de peinture ou nos délicieux massages.

Le CoucooLab, une salle de réception à l’étage du bâtiment d’accueil est également disponible à location pour vos événements familiaux et réunion d’entreprise jusqu’à 20 personnes.

Nous vous accueillons tous les jours à partir du 22 mars et jusqu’au 23 novembre 2024.

Pour plus d’informations, contactez-nous au 03.84.77.00.10 ou visitez notre site internet www.cabanesdesgrandsreflets.com

 

Patrimoine local

Sites naturels et panoramas

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Caporal Peugeot

Le caporal et ses quatre hommes avaient quitté Joncherey et pris la route qui monte vers Faverois. Après avoir dépassé une ancienne tuilerie, ils étaient arrivés vers 8 heures à la maison Docourt. C’était une construction isolée, basse, et précédée d’une cour que bordait une palissade rustique. Il y avait là M. et Mme Louis Docourt, leurs fils Ernest et Casimir, 20 et 19 ans, leur fille Adrienne Nicolet et leur petite-fille Fernande Nicolet, 2 ans et demi.

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Dix minutes plus tard, Adrienne, la fille de la maison, alla chercher de l’eau à une source captée dans un pré voisin, en bordure de route, à 50 mètres environ de la ferme.

Soudain elle aperçut des casques à pointe. C’était la patrouille allemande qui cheminait entre deux champs de blé, à la lisière du bois des Coupes. Affolée, elle revint en courant et en criant : “Voilà les Prussiens ! Voilà les Prussiens !”

Albert Mayer sauta au milieu de la chaussée, en contrebas, et s’élança au galop vers Joncherey. André Peugeot se projeta hors de la cour, vers l’accotement de la route, se mit dans la position du tireur à genou et cria à l’officier : “Halte-Là, halte-là”. il eut le temps de tirer une fois, mais Mayer lui envoya trois coups de revolver, sans que l’on puisse savoir lequel des deux hommes avait appuyé le premier sur la détente. Deux balles se perdirent, mais la troisième atteignit le Caporal Peugeot à l’épaule droite. Elle sortit par l’épaule gauche en sectionnant l’aorte. Mortellement blessé, Peugeot laissa tomber son arme et fit quelques pas vers la maison, où il s’effondra contre l’appentis placé devant le porte d’entrée.

Les soldats français prirent leurs armes et tirèrent sur Albert Mayer qui avait déjà dépassé la maison Docourt et s’engageait dans la descente vers Joncherey. Il s’affaissa sur sa selle, lâcha son sabre et son revolver, puis tomba de cheval, 150 à 200 mètres plus loin, sur le bas côté de la route 36. Il avait été mortellement atteint d’une balle à l’aine gauche et d’une autre derrière l’oreille, à la hauteur de la tempe droite. La première blessure était sans doute due au coup de fusil du caporal Peugeot ; la seconde pouvait avoir été provoquée par le soldat Bozon qui marchait au bord de la route, avec la soupe pour le poste, et avait tiré de très près, de bas en haut. Le fait qu’il se soit trouvé sur la trajectoire de Mayer permet de lui attribuer le coup fatal plutôt qu’à Devaux, Simon et Monnin, qui chacun revendiquèrent ensuite la gloire d’avoir vengé Peugeot.

 

Caporal Peugeot (1893-1914)

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Il est officiellement reconnu que la première victime française de la guerre fut le caporal André Peugeot, instituteur, né le 11 juin 1893, à Etupes (Doubs), A la sortie de l’Ecole normale de Besançon, il fut nommé à l’Ecole du Pissoux, à quelques kilomètres du Saut-du-Doubs. Il y fit ses débuts comme instituteur et l’habita un peu plus d’un an , jusqu’au moment où il fut appelé au service militaire .Incorporé au 44ème R. 1. fort du Lomont. Nommé caporal en avril, il suivait le peloton des élèves officiers, quand la guerre éclata. « C’était, nous écrit un de ses chefs, un jeune homme volontaire et doux, dont le franc regard et le bon sourire trahissaient l’intelligence et la bonté ».

” A l’Ecole du Pissoux, il avait fait preuve des plus nobles qualités professionnelles. Sa mère elle-même était institutrice à Etupes. Il avait reçu au foyer de ses parents des leçons quotidiennes de patriotisme et de devoir civique. Comme caporal, il était très aimé de son escouade et, malgré sa jeunesse, il exerçait sur ses subordonnés un réel ascendant ». (R. Poincaré, discours d’inauguration, 16 juillet 1922).

Avec l’autorisation militaire, le corps du caporal fut emporté en automobile à Etupes, « placé dans le lit où il était né » (Lettre de Mme Peugeot) et inhumé, le 4 août, dans le tombeau de son grand-père maternel, le colonel Péchin, chef d’état-major.

M. Mauveaux, secrétaire général de la Mairie de Montbéliard, prit aussitôt l’initiative d’ouvrir une souscription pour ériger, après la guerre, un monument sur le théâtre de l’agression, « sur cette terre Delloise devenue sacrée pour tous les hommes de France ; il enseignera à nos enfants comment est mort, à 20 ans, les armes à la main, pour la défense de sa Patrie, pour le Droit et la Justice, le premier instituteur Français ». (Sibylle et Mauveaux, in Le Petit Comtois, 19 septembre 1915. Peugeot faisait partie de cette héroïque phalange des instituteurs, qui perdirent 7.407 des leurs, sur 28.307 mobilisés. Enfin, voici le libellé de son acte de décès dressé à la mairie de Joncherey .

« Le 2 août 1914, dix heures, Jules, André Peugeot, né à Etupes (Doubs) le 11 juin 1893, caporal au 44e R. 1. au fort du Lomont (Doubs), âgé de 21 ans, fils de Jules, Albert Peugeot, employé d’usine, âgé de 48 ans et de Francine, Marie, Frédérique Péchin son épouse, âgée de 49 ans, institutrice, demeurant ensemble à Etupes (Doubs), est décédé devant l’ennemi vers la maison Docourt Louis, à Joncherey » .

Ont signé : Louis Docourt père, Ernest Docourt fils, Charbonnier, maire de Joncherey.

 

Monument Caporal Peugeot

En 1922, un monument fut élevé à Joncherey presque en face de la maison Docourt, pour perpétuer le souvenir du Caporal Peugeot, première victime de la guerre.

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Ce monument était un élégant pylône au sommet duquel se trouve un médaillon avec la fine effigie du caporal ; plus bas un motif en relief représentant la Germania casquée plantant son glaive dans le dos d’un soldat français (œuvre du sculpteur Armand Block).

Sur le socle, plusieurs plaques de marbre mentionnaient que ce monument a été érigé par souscription mondiale (lndocti discant et ament meminisse periti ., que les noms des principales villes donatrices y figurent et, surtout ce fait essentiel, qu’avant la déclaration de la guerre à la France et alors que le Gouvernement de la République, pour éviter toute cause de conflit, avait retiré ses troupes de couverture à 10 kilomètres à l’intérieur de ses frontières, l’Allemagne impériale et royale a répandu ici le premier sang français.

A l’occasion de cette inauguration, le Président de la République, M. Poincaré, exalta le patriotisme et la belle attitude du Caporal Peugeot et flétrit avec indignation les violations multiples de notre territoire avant la déclaration de la guerre et les mensonges allemands concernant les prétendus raids d’avions français, allant bombarder les villes du Rhin, Carlsruhe, Coblentz, Cologne, Wesel et surtout Nuremberg, située à 520 kilomètres de la frontière, distance que nos avions de bombardement de cette époque-là ne pouvaient pas couvrir.

Ce monument a été détruit, en juillet 1940, lors de l’occupation allemande.

 

70 ANS APRES . . .

A l’occasion du 70ème anniversaire de la mort du Caporal Peugeot, le Conseil Municipal de JONCHEREY a décidé de rééditer cette brochure que nous terminerons par le passage d’une allocution prononcée par le Maire, Paul MICHAILLARD, Conseiller Général de DELLE :

« Devant ce monument, les HOMMES doivent se souvenir. Et ce souvenir n’aurait guère de sens s’il ne constituait pas pour les jeunes générations un SYMBOLE e t un ENSEIGNEMENT. Deux fils de Pasteur, d’une vingtaine d’années, sont morts tous les deux, le premier le lieutenant MAYER, obéissant aux ordres de franchir la frontière pour une patrouille de reconnaissance, le second, le Caporal PEUGEOT, pour défendre le sol de la Patrie, premières victimes d’un combat qui allait durer plus de quatre ans .Le Caporal PEUGEOT repose actuellement dans le cimetière d’ETUPES à quelques kilomètres à l’Ouest de JONCHEREY. Le Lieutenant MAYER repose actuellement dans le cimetière d’ILLFURT, à quelques kilomètres à l’est de JONCHEREY en ALSACE, d’où il était originaire, province arrachée à la FRANCE après la défaite de 1871… Le Drame de JONCHEREY, 70 ans après, ne peut inciter qu’à cette réflexion :

Ceux qui, hier, ont tout sacrifié :

Ceux de 14-18, Ceux de 39-45, Ceux de la Résistance, Ceux d ’Indochine, Ceux d’Algérie. Ceux qui, hier, ont tout donné pour remporter la bataille des Armes, ont bien mérité, n’est- il pas vrai, pour eux, leurs enfants et leurs petits-enfants, que ceux d’aujourd’hui, ceux de demain, fassent un effort pour gagner définitivement la bataille de la PAIX.. . ».

Le monument tel que l’on peut le voir actuellement :

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